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  • L’effet Forrest Gump

    L’effet Forrest Gump

    Vous vous souvenez de l’analogie de la boite de chocolat dans le film Forrest Gump? Et bien les rencontres virtuelles, et plus particulièrement libertines m’y font beaucoup penser.

    Chaque contact est comme un chocolat que l’on prend au hasard dans la boite et que l’on goute sans vraiment savoir quel gôut il aura. Certains sont d’excellentes surprises, d’autres tout juste passables, certains de cuisantes déceptions. Ils peuvent susciter l’envie, le désir ou au contraire le désintêret le plus total voire la consternation ou pire.

    Ils sont de durée variable aussi, certains ne dépassant pas un maigre « cc » ou « bjr » , oui c’est très maigre je le sais bien mais croyez moi, ça arrive, alors que d’autres s’installent dans la durée et peuvent devenir de belles et épanouissantes relations, certaines et certains y trouveraient même l’amour…mais chut!!!!

    On a aussi les hésitants, un coup on se parle, un coup on se parle plus…Inconstants les libertins ?? Non cela se saurait…

    Et les faux contacts on en parle ? Tiens je discute avec madame…qui s’avère être, ô surprise, un monsieur. Tiens sympa ce couple, mais la pauvre épouse n’est jamais dispo. Oh mais elle a publié ses photos quand la dame? Au siècle dernier ? *** , insérerez ici vos propres anecdotes, je suis sûr que vous en avez.

    Il y a aussi les belles surprises, on ne se plait pas forcément, l’envie de coquiner n’est pas partagée pourtant on accroche bien, plein de points communs se font jour et on décide de garder le contact faisant ainsi naitre parfois une belle amitié.

    En tout cas, rien de remplace le frisson irrésistible de ce premier message, de cette ébauche de discussion, à l’aube de tout les possibles, avant que l’entonnoir du quotidien, des exigences et des interdits ne réduise notre quotidien à la grisaille. Ces papillons dans le ventre quand la petite icône du courrier s’illumine, vous les ressentez vous aussi ???

    Et quels chocolats mangeriez-vous vous dans la boite?

    Publié la première fois sur Nous Libertins le 15 avril 2023

  • Une dernière fois

    Allongé nu sur les draps défaits, il regarde au plafond les motifs de lumière renvoyés par l’éclairage public, les yeux dans le vague. Les notes saturées d’un morceau de Rotting Christ emplissent l’air d’une atmosphère à la fois ténébreuse et sacrée. Sa peau est encore humide de transpiration, son sexe flasque. Elle est partie à peine cinq minutes plus tôt, sans un mot ni regard, juste le bruit de ses talons claquant sur le parquet avant de s’évanouir pour toujours.

    Ce soir, c’était leur dernière fois.

    L’air dans la chambre est lourd, fragrances mélangées de vin, de fromage, de raisin, de son parfun musqué et de cette indéfinissable et pourtant si caractéristique odeur de sexe,amalgame de sueur et d’hormones. Il reste là, sans bouger, sans ciller,presque sans penser, tant il veut imprimer en lui ces dernières sensations, garder dans sa chair et dans son âme le souvenir viscéral de ces derniers instants charnels.

    – Nous deux c’est fini – lui a t’elle dit – J’ai besoin de liberté –

    Ces mots tourbillonnent et grondent dans son crâne tel un orage d’été.

    -Voyons nous encore une fois, la dernière, pour se dire au revoir-

    -D’accord – avait t’il bêtement répondu.

    Et c’est ce soir qu’il a pu la gouter une dernière fois, ses lèvres douces, ses seins, ses courbes ensorcelantes,son sexe moite. Il est seul maintenant, dans ce lit trop grand, trop vide, trop froid. Seul a se demander pourquoi.

    Il repense à leur histoire qui s’est consummée tel un feu de paille, trop vite, trop forte, trop intense pour durer ainsi. Restent maintenant les souvenirs de leurs discussions, leurs rires, leurs délires, leurs baises. Car oui ils baisaient, au sens le plus noble du terme, comme des possédés,des perdus, comme si rien d’autre n’existait, qu’il n’y avait pas d’après.

    Depuis cinq minutes tout cela appartient au passé. Une larme coule. Il est seul

    C’était leur dernière fois…

    Publié sur Nous Libertins le 13 avril 2023

  • Subway

    Subway

    De retour de concert en cette fin de soirée, assis sur le strapontin cabossé du métro, j’attendais patiemment que le monstre de métal me ramène chez moi, où je me ferais un plaisir de plonger sous la couette. La tête encore pleine de musique et des émotions du concert, je regardais distraitement par la vitre s’egrener le nom des stations dans une procession hypnotique. Elle et ses amies montèrent à Invalides, précédées d’un babil continu et sonore. Au nombre de trois, et re ntrant visiblement d’une soirée animée, elles riaient à gorges déployées, leurs robes légères et vaporeuses virevoltaient autour d’elles. Elles s’assirent non loin de moi, et je compris bien malgré moi, leur conversation n’étant pas vraiment discrète, qu’elles revenaient d’une soirée salsa apparement bien dotée en mojitos divins et habiles cavaliers. L’une d’elle m’attira comme un aimant: très jolie , dans la cinquantaine, un carré châtain qui lui tombait délicatement sur les épaules, des yeux marrons qui refractaient les lumières artificielles de la rame, une élégante robe aux motifs floraux qui s’ouvrait sur le devant et laissait deviner de jolies rondeurs… Je la détaillais quelques instants de manière un peu impudique, dois je avouer à ma grande honte. Aussi lorsque son regard glissa sur le mien, je détournais aussitôt les yeux,géné, pris la main dans le sac comme un enfant la main dans la boîte de biscuits. Au bout d’interminables secondes, je ne pus m’empêcher de reporter mon attention sur elle. Elle me regardait toujours, d’un regard intense et ses lèvres carmines esquissërent un sourire amusé. La gorge sèche comme le désert le.olus aride, je lui rendis maladroitement son sourire, mais nos yeux ne se quittaient plus. A côté d’elle, ses amies continuaient de rire et discuter mais son attention n’était plus là, elle était avec moi… Je ne saurai comment l’expliquer mais je le ressentis au plus profond de moi. Son sourire se fit plus franc, ses yeux brillaient de mille feux, m’attirant irrésistiblement, tel un moustique vers la flamme. Ses joues rosirent légèrement, tandis que je devais virer écarlate, et pourtant bien incapable de me détourner de son regard magnétique. Pivotant légèrement sur son siège, elle écarta sa robe fendue sur le côté, me dévoilant le galbe de sa cuisse gainée de nylon noir et suggérant plus haut la naissance d’un porte-jarretelles. Ses deux amies descendirent à la station suivante sans une seconde s’être doutées de notre jeu, nous laissant désormais seuls face à face dans la rame déserte, chargée d’une tension sexuelle presque palpable. Nous nous fixions sans mot dire, presque sans respirer… Éphémères minutes de vif plaisir. Je ne bougeais plus, tandis qu’elle decroisa doucement les jambes et que d’une main assurée elle déboutonna le haut de sa robe, me laissant entrevoir un décolleté plongeant sur deux seins ronds et laiteux. Elle détourna le regard pour fixer un point quelconque au dehors et me laissa admirer cette offrande. A la station suivante, elle se leva et se dirigea vers les portes, sans mot dire. Douce et légère comme une plume, sa main carressa ma cuisse quand elle me frôla. Elle sorti sur le quai, sans un regard. Le métro, froide et implacable mécanique, s’ebranla dnas un concert de vibrations, de crissements et d’une odeur de caoutchouc chauffé, m’entrainant avec lui vers les noires abysses qui s’étendaient au devant.

    PS : ce texte est très librement inspiré du film Subway de Luc Besson

    Publié sur Nous Libertins le 13 avril 2023

  • Fantasme d’une relation perdue

    Fantasme d’une relation perdue

    Absorbé dans la contemplation du ballet fou et hypnotique des bulles remontant le long de ma pinte de bière et bercé par le brouhaha des conversations mêlées aux basses profondes d’un morceau de black metal , je remarquais à peine qu’elle venait de s’installer à côté de moi au comptoir massif du Black Dog , l’un des bars metal ( un des seuls) les plus réputés de la capitale. Vendredi soir morose de fin d’été à Paris, je m’étais arrêté afin de m’offrir une parenthèse autour d’un breuvage houblonné et titré,de souffler un peu et réfléchir à certains évènements récents qui m’avaient impactés. Comme bien souvent mes pensées dérivaient vers de noirs endroits et me ramenaient à des blessures existentielles, et les nuages sombres du destin, remplis des imprécations de dieux oubliés s’amoncelaient dans ma tête. « J’adore ce groupe. » Il me fallut une seconde pour comprendre que cette remarque m’était adressée. « J’adore ce groupe ! » répéta-t-elle . Une seconde supplémentaire me permit de comprendre qu’elle faisait allusion au logo abscond et torturé qui ornait mon t-shirt , noir comme il se doit , à l’effigie de mon groupe favori Je focalisais enfin mon attention sur elle, brune, les yeux verts, certainement dans la quarantaine avec ces petites rides si discrètes et pourtant charmantes qui commençaient à marquer le coin de ses yeux . Elle portait avec une élégance naturelle un jean élimé aux genoux et un t-shirt vintage à l’effigie de Metallica, dont le col large dévoilait un peu ses épaules . Un tatouage formait une arabesque le long de son bras gauche et disparaissait sous l’étoffe noire et rose Son sourire franc et lumineux me désarma d’entrée et je balbutiai maladroitement un « Ah oui vous aimez … ? » peu assuré « Un de mes groupes préférés, je les ai vu je ne sais combien de fois en concert » Nous commençâmes ainsi à discuter à bâton rompu de nos groupes , genres , sous genres , artistes et albums préférés ; d’un genre musical si riche et si peu connu , tirant certainement sa force de son côté underground. J’appris qu’elle était photographe spécialisée et travaillait pour des magazines papier et en ligne ainsi que certains labels. Nous avions quitté le comptoir pour une table un peu plus à l’écart, plus tranquille et le vouvoiement un peu rigide avait laissé la place à un tutoiement plus chaleureux. La fluidité de nos échanges, et certainement un peu les tournées de bières , firent que la discussion bascula peu à peu sur nos gouts , nos vies , nos envies , nos failles et je m’aperçut bien vite que mon environnement immédiat s’était réduit à elle , l’éclat de ses yeux rieurs , ses lèvres surlignées d’un léger rouge à lèvres ; je détaillai les contours de son visage , ses formes girondes et son sourire ravageur. Je ne me souviens plus qui d’elle ou de moi fit le premier pas, seule me revient la décharge électrique du contact fugace de nos doigts qui d’abord se frôlèrent , puis se cherchèrent et s’agrippèrent dans une acceptation mutuelle , nos mains se nouant bientôt au milieu de nos pintes de bière. Quelle sensation, quelle magie !!!! Quelques secondes d’éternité figées dans la trame du temps, de ces moments que l’on goute encore de tout ses sens des années plus tard : les picotements dans les bras, les jambes qui flageolent , le souffle qui se coupe et les papillons dans le ventre . Nos regards soudés l’un dans l’autre, dans lesquels un violent désir , qui se tenait jusque-là en embuscade, jaillissait enfin dans un pétillement irisé. Sa bouche, si délicieusement, entrouverte exhalait un soupir silencieux et nos jambes se joignaient sous la table propageant une chaleur diffuse Les mot devinrent superflus, témoins muets d’instants charnels à venir, communs à travers le monde , mais qui ce soir n’appartiendraient qu’a nous. Main dans la main, nous sortîmes du bar . Elle s’appelait Romane …

    Publié la première fois sur Nous Libertins le 13 avril 2023

  • Chroniques d’un Libertin

    Chroniques d’un Libertin

    Bienvenue à vous qui entrez en ces murs virtuels . Venez n’ayez pas peur, mettez vous à l’aise. Ici on va parler entre adultes de désir , de libertinage , de sexe , de fantasmes et de stupre.

    Oui je sais , ça peut faire peur et pourtant au final le sexe c’est très sain non ?

    Le but de ce blog est de pouvoir continuer ce que j’ai commencé sur le site de rencontres libertines Nous Libertins . Malgré tout ses défauts c’est un des rares sites à héberger une rubrique nommée  » récits et fantasmes » permettant aux inscrits de raconter leurs aventures mais au delà de s’exprimer librement sur différents sujets. Depuis un peu plus d’un an j’ai utilisé cette rubrique comme une sorte de journal de bord , diffusant mes envies , réflexions et coups de gueule J’ai pu en ces occasions échanger avec d’autres membres, me lier d’amitié et même en rencontrer certains.

    Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et récemment le site à changé de configuration et introduit de menus ajustements qui ont dynamité ce petit microcosme qui ne demandait qu’a vivre de sexe et d’air pur.

    C’est en sauvegardant mes publications que j’ai eu l’idée de ce blog . Non pas que je sois exhib , enfin si un peu peut être, mais ça m’embêtait que tout ça finisse dans un dossier perdu au fin fond de mon disque dur. J’avais envie de diffuser ça , comme un témoignage d’une période , un instantané du libertinage d’un cinquantenaire au 21e siècle. Dont acte

    Voilà comment ça va fonctionner , au moins dans un premier temps ou jusqu’à ce qu’une meilleure idée vienne irriguer mes synapses fatigués : les premières publications seront , dans l’ordre chronologiques , celles écrites sur Nous Libertins , que je contextualiserai au besoin. Je ne m’interdis bien sur pas d’y insérer de nouveaux récits au fur et à mesure de mes rencontres ou expériences.

    Sur ce , je vous souhaite bonne lecture et n’hésitez pas à réagir et commenter. C’est le coeur et l’âme de ce projet

    Bonne lecture